Le vendredi 13 février, une réunion de protestation contre la fusion rassemble 25 représentants des groupements et organisations politiques et familiales et 18 personnes à titre individuel. La réunion a lieu au Café de la Paix rue Jean-Jaurès à Flers-Breucq.

L’initiative en revient aux responsables des formations politiques et aux conseillers municipaux opposés à la fusion. En effet, les 3 et 6 février, Georges Dubout, Jean Baratte, Jean Masqueliez, Jacques Rosticher, Raymond Dehaene, Anne-Marie Delcour et Germaine Duquennoy ont tous les sept remis leur démission au préfet du Nord.

Ensemble, ils demandent au préfet de surseoir à l’approbation de la fusion votée le 6 février par les conseils municipaux des trois communes. Les signataires de la lettre sont : Marcel Vandewynckele, Alfred Dequesnes, Jean Delrue, Maurice Hoornaert, Maurice Desforges et Eugène Déprez.

Lettre du 13/02/1970 au préfet, AMVA, 210W471

La réponse du maire de Flers-lez-Lille

Comme il l’a déjà fait deux jours auparavant en réagissant à l’enquête de Nord Éclair, Jean Desmarets, leur répond le lendemain par communiqué de presse.

« Cette fusion n’a pour but que de nous donner une assise administrative plus large, plus solide, plus efficace pour accueillir des réalisations nombreuses et très importantes qui verront le jour prochainement dans la Ville Nouvelle-Est ; pour éviter un découpage de notre territoire ; pour éviter que cette ville-Est bâtie chez nous ne soit intégrée au Grand Lille ; et pour faire profiter nos populations des avantages certains que leur procureront ces réalisations. »

Il garantit à ses administrés qu’ils conserveront dans la nouvelle commune les mêmes services qu’auparavant. Et il insiste à nouveau : « Flers (…) disparaîtrait certainement – et avec lui toutes ses œuvres, ses sociétés locales accueillantes et humaines – si par malheur il était intégré au Grand Lille ou découpé au gré de quelques technocrates. »

Extrait du communiqué de Jean Desmarets du 14 février 1970, AMVA, 210W471

Recherche documents d'archives

Les personnes possédant des documents sur cette période de création de la ville sont invitées à contacter les Archives municipales qui pourront numériser pour les conserver comme témoignages. Ils leur seront ensuite restitués – archives [arobase] villeneuvedascq [point] fr