Projet de transformation des écoles de la rue Marceau

Les écoles communales de la rue Marceau, érigées en 1849, nécessitent des travaux de rénovation selon la maire d’Ascq, Victor Fourmestraux. Lors de la séance du conseil municipal du 19 juin 1930, il annonce la présentation des plans et du devis établis par les architectes Rouzé et Piat pour cette transformation. Les terrains nécessaires aux travaux appartiennent à Louis Deldalle-Desquiens et Louis Deldalle-Dengremont.

Un emprunt de 650 000 francs est approuvé lors de la séance du conseil municipal du 11 juin 1931 par dix-huit voix contre une. Cependant, lors de la séance du conseil municipal du 14 septembre 1931, le maire lit une lettre du préfet datée du 21 août, exprimant des réserves sur le projet de transformation. Le conseil spécial d’examen des projets de construction scolaires critique le coût élevé par rapport aux améliorations proposées, la taille insuffisante des classes pour les filles et des cours, ainsi que l’aération inadéquate des toilettes pour les garçons. De plus, la commission suggère que la municipalité devrait envisager la construction de nouvelles écoles plutôt que d'investir dans des améliorations jugées médiocres.

Après un débat prolongé, le conseil municipal décide finalement, par 9 voix contre 7, de construire de nouvelles écoles et de rechercher un terrain plus approprié.

Un nouveau groupe scolaire

Achat du terrain

Stanislas Mourcou, résidant à La Madeleine et agent d’assurance, propose à la commune la vente d'un terrain d'environ 52 ares au prix de 20 francs le mètre carré. Le conseil décide de prendre une option sur ce terrain jusqu’au 15 février 1932, en attendant des informations sur la construction de nouvelles écoles modernes. L'option d'achat est accordée en décembre 1932. Le maire informe le conseil qu'il se décharge de toute responsabilité concernant les écoles, en raison de plafonds dangereux pour les enfants. Il propose alors l'acquisition du terrain pour 140 000 francs. En 1933, la mairie d’Ascq acquiert le terrain par déclaration d’utilité publique, vendu par les consorts Mourcou. Situé à Entre-deux-Villes, le terrain (parcelle A 959) mesure 5 282,36 m².

Une construction moderne

Plan dréssé par Maurice Cockenpot, 06/07/1932, 4Mas10

Un premier avant-projet est rédigé par l’architecte lillois Maurice Cockenpot et déposé à la mairie le 26 décembre 1931. Il comprend la construction d’un groupe scolaire composé de 4 classes pour garçons et 5 pour les filles, des logements pour le directeur et pour la directrice et une salle de réunion d’importance suffisante pour pouvoir être divisée et accueillir un service médical intermittent. Le conseil municipal approuve le choix de l’architecte Maurice Cockenpot pour conduire la construction « d’un groupe scolaire moderne »

Le 11 juillet 1932, le nouvel avant-projet de construction d’un groupe scolaire mixte avec salle des  fêtes établi par l’architecte  Cockenpot est étudié en conseil municipal. La salle des fêtes servira indistinctement à toutes les sociétés locales.

L’architecte présente le nouveau projet dans son rapport du 13 juillet 1932.

Le 11 août 1932, l’inspecteur d’académie rend un avis favorable au projet.

Le 3 septembre 1932, le conseil spécial d’examen des projets de reconstruction scolaire donne un avis très favorable au nouvel avant-projet de Cockenpot. Il souligne « une étude particulièrement poussée » et note que « l’air, la lumière, la gaité règneront en maîtres dans tous les locaux ». Ce projet « présente ce sérieux avantage d’éloigner les classes des bruits de la rue ».

Le 11 septembre 1932, le conseil municipal prie le préfet de faire accorder un tour de priorité au dossier en vue de l’obtention immédiate de la participation de l’État pour une subvention. En effet, la vétusté des bâtiments scolaires de la rue Marceau et les dangers que peuvent courir les élèves motive cette décision (mauvais état des plafonds, gîtages et escaliers très dangereux).

Le 13 octobre 1932, Monsieur Bocquillon, directeur de l’école de la rue Marceau, alerte d’ailleurs le maire sur le mauvais état de son école. Le plancher de la classe qui se trouve à l’étage s’incurve de plus en plus et les crevasses du plafond du dessous s’agrandissent. Le maire propose donc de demander au préfet de déclarer d’utilité publique l’acquisition de terrain pour la construction du groupe scolaire mixte, celle-ci étant d’utilité communale et de nécessité urgente. Un emprunt de 400 000 francs est contracté auprès de la Caisse des dépôts et consignation.

L’adjudication des travaux de construction a lieu le 25 février 1935. L’état des sommes payées pour la construction du groupe scolaire est de 1 038 767, 28 francs. La réception définitive des travaux se déroule le 22 avril 1937.

Plan du mobilier dressé par Maurice Cockenpot, 23/11/1935, 4Mas11

L’inauguration

En novembre 1935, le nouveau groupe scolaire mixte étant à peu près terminé, le conseil décide de confier l’organisation de l’inauguration des nouvelles écoles à la commission des fêtes. L’inauguration est fixée au 19 avril 1936 et un crédit de 1 500 francs est voté.

Les anciennes écoles sont, quant à elles, mise en vente par adjudication publique. La mise à prix est fixée à 110 000 francs et maître Ernoult, notaire à Ascq est choisi pour remplir les formalités. Aucun acquéreur n’ayant offert la mise à prix, il est décidé d’attendre pour la remise en vente. En février 1937, un acquéreur qui souhaite garder l’anonymat offre une mise à prix de 85 000 francs. Le conseil adopte la proposition et décide la remise en vente. Le 27 mars 1937, les anciennes écoles communales sont vendues pour 85 000 francs.

Dénomination

Le 12 juin 1970, le conseil municipal procède à la dénomination des trois groupes scolaires des anciennes communes. Le nom de Pierre-et-Marie-Curie est retenu pour le groupe scolaire de la rue de l’Abbé-Lemire à Ascq.

Logement de fonction

Le choix de l’architecte de construire des habitations en pavillon pour le directeur et la directrice découle du souhait d’obtenir un bon éclairage bilatéral pour les salles de classe. Les logements de fonction sont en effet à proximité des bâtiments scolaires mais possèdent une entrée totalement indépendante sur la rue. Les petits jardinets d’entrée, quant à eux, agrémentent les façades du groupe scolaire.

Photographies des logements de fonction du groupe scolaire Pierre-et-Marie-Curie, années 1980

Salle des fêtes

« La salle des fêtes a été prévue pour 500 personnes, avec un théâtre, un grand vestibule d'accès directement sur la rue, avec communication dans les cours à droite et à gauche, des guichets et vestiaires placés de chaque côté de ce grand couloir. La dimension de la salle des fêtes proprement dite, y compris le théâtre, serait d'environ 33 m x 10 m. Ces dimensions sont calculées pour pouvoir recevoir des banquettes avec siège mobile pour 500 personnes, comme il a été demandé.» Lors de la séance du 11 juillet 1932, le conseil municipal décide que la salle des fêtes servira indistinctement à toutes les sociétés locales. Le montant des travaux d’aménagement de la salle des fêtes se décompose comme suit strapontins – éclairage – décors – coulisses et charpente –rideaux et s’élève à 22 000 francs. Les décors de la salle des fêtes sont de Fernand Debruyne, directeur de l'école.

En 2000, la salle des fêtes Pierre-et-Marie-Curie est régulièrement occupée par des associations de quartier, et plus particulièrement par les sociétés de musique, qui l’utilisent également comme lieu de répétitions et souhaitent y organiser des banquets. Son état nécessitant des travaux adaptés à ce type d’utilisation, il est donc décidé de réaliser des travaux de réaménagement de l’entrée et de la salle pour un montant estimé à 1 200 000 francs (182 938 ). L’inauguration de la réfection de la salle des fêtes Pierre-et-Marie-Curie a lieu le 13 mars 2004 après six mois de travaux.

Utilisation

En 1955, suite à de nombreuses dégradations lors de bals, le conseil municipal décide qu’à compter du 1er octobre 1955, la salle des fêtes du groupe scolaire sera exclusivement réservée aux œuvres scolaires et post-scolaires. Il souhaite y interdire les bals et ne voir organiser que des manifestations à caractère éducatif, cinéma scolaire, conférences scolaires, expositions de travaux d’élèves, séances récréatives scolaires, réunions des parents d’élèves, arbres de Noël et distributions de prix. Il interdit par la même, la pratique du basket-ball et du volley-ball dans cette salle, les cours d’écoles étant équipées pour la pratique de ces sports.

Photographie de la salle des fêtes du groupe scolaire Pierre-et-Marie-Curie, années 1980

Augmentation des effectifs scolaires

En 1954, Monsieur Legai, directeur de l’école publique, au vu des statistiques scolaires, informe le conseil que l’ouverture d’une classe supplémentaire sera probablement indispensable à l’école de garçons à la rentrée scolaire d’octobre 1954. Le local qui existe étant occupé provisoirement par une classe de filles, il est décidé de transformer une partie de la salle des fêtes en salle de classe. L’inspecteur primaire donne son aval à cette transformation. Le 24 juin 1955 le devis pour l’aménagement d’une classe primaire dans la salle scolaire et post-scolaire est présenté en conseil, la dépense s’élève 2 425 000 francs. Les marchés sont signés le 14 septembre et quatre entrepreneurs Ascquois sont retenus. Les travaux s’achèvent en 1957, non sans polémique. Les ripostes les plus virulentes émanent de la section du parti socialiste. À la rentrée scolaire 1955 la situation semble ne pas s’être améliorée. Une 4ème classe est bien ouverte à l’école de garçons, ce qui entraine le déménagement de la classe de filles, provisoirement installée à l’école de garçons, vers l’école de filles. Il manque donc un local. Le projet de construction d’une salle de classe dans la salle des fêtes n’étant pas encore réalisé, l’une des deux sections enfantines se voit dans l’obligation de s’installer dans la salle des fêtes et pendant la période froide de l’hiver, dans la cuisine scolaire. L’amicale laïque et les parents d’élèves souhaitent voir construite une école maternelle dans la commune. Les faits l’imposent : 129 élèves de 2 à 6 ans fréquentent les deux sections enfantines.

En 1956, le conseil décide de construire une 5e classe à l’école publique de garçons et charge l’architecte Paul Dujardin de dresser le projet. Le projet type d’école à une classe établi par l’ordre des architectes et l’architecte Dujardin est présenté en conseil le 22 mars de l’année suivante. Coût de l’opération : 9 379 francs. La réception définitive des travaux a lieu le 25 février 1960.

Construction d’une école maternelle

Des voix s’élèvent

Dès 1954, parents d’élèves et Amicale laïque alertent l’administration sur la nécessité de construire une école maternelle. Il est d’abord envisagé d’installer une salle de classe dans le sous-sol de l’école des filles, mais l’inspecteur d’académie s’y oppose, les conditions d’hygiène y étant très mauvaises et les risques d’inondations importants.

En 1955, 132 élèves de moins de 6 ans sont inscrits à l’école publique et répartis dans les deux classes de maternelles. Le bureau fédéral de la délégation cantonale des écoles laïques, les présidents des deux amicales laïques ainsi que la directrice et le directeur des écoles publiques réclament la construction d’une école maternelle. Le maire et le premier adjoint se sont rendus en classe le 21
décembre et ont pu constater que la salle des fêtes avait dû être transformée en salle de classe. Ils estiment que les deux classes actuelles sont suffisantes pour accueillir les 80 enfants présents. Si à l’avenir une construction nouvelle devait se faire, elle pourrait voir le jour sur l’emplacement actuel.

Malgré de nombreuses relances du préfet sur la nécessité de voir une école maternelle érigée dans la commune, le maire reste sur sa position qui est pourtant contraire à la législation. Une classe enfantine ne peut se substituer à une école maternelle dans les communes de plus de 2 000 habitants. Dans un courrier adressé au maire en juin 1965, le conseil des parents d’élèves des écoles publiques informe l’assemblée qu’un vœu a été adressé à l’inspecteur d’académie de Lille en vue de la création d’un collège d’enseignement secondaire et d’une école maternelle. Le projet de plan d’urbanisme des communes d’Annappes et Ascq prévoyant la création d’un lycée d’enseignement secondaire et de plusieurs écoles primaires assorties d’écoles maternelles, le conseil municipal ne peut que souhaiter que le plan soit adopté le plus rapidement possible.

La 1ère construction en préfabriqué

Dans cette optique, la commune décide l’acquisition de terrains situés à proximité de la voie Pierre attenant aux écoles publiques de la rue de l’Abbé-Lemire. Ils sont destinés à l’implantation de classes de maternelles, d’un plateau d’évolution sportive scolaire et à servir de réserve foncière en vue de l’extension du groupe scolaire. Les parcelles de terrain cadastrées AN 731 et 729 au lieudit Entre- Deux-Villes appartiennent aux consorts Droulez. La promesse d’acte de vente en date du 16 août 1966 stipule que la vente doit être réalisée dans un délai de trois mois. Décision est prise également, d’acquérir le terrain cadastré AN 730 appartenant au Centre hospitalier régional de Lille, afin de former avec les locaux des écoles publiques actuelles un grand ensemble scolaire. La construction de l’école maternelle et du plateau d’évolution sportive est confiée à l’architecte Ascquois Paul Dujardin.

En 1967, le dossier déposé par la société BSM est présenté au conseil municipal. Le projet d’un montant de 118 260 francs comprend la construction d’une école maternelle à 2 classes et une salle de jeux avec repos et sanitaires. Le marché est signé le 16 octobre de la même année. Un avenant au marché est passé suite aux remarques du comité départemental des constructions scolaires portant sur la disposition des sanitaires et la taille de la salle de jeux. Ces travaux supplémentaires portent le total des dépenses à 123 755 francs. En décembre 1968, décision est prise de construire une troisième classe mobile à l’école maternelle. La construction d’un préau et l’aménagement d’une cour viennent compléter le projet en 1969.

Construction de la nouvelle école maternelle et du CAL Pierre-et-Marie-Curie

En juin 1990, le projet présenté par les architectes Anne Del Vinquiere, Daniel Carton et Jean Pennel pour la construction d’une nouvelle école maternelle est approuvé et le permis de construire est accordé le 26 octobre 1990. Le projet comprend la construction 4 classes autour desquelles vont s’articuler différents locaux tels que bibliothèque, tisanerie, coins repos, salle de motricité, d’audio-
visuel, d’arts plastiques et centre d’accueil et de loisirs, le tout en plain-pied.

L’architecte a volontairement laissé davantage d’espace pour potentiellement construire 2 classes supplémentaires. L’entrée de l’école primaire et de l’école maternelle se font désormais au même endroit pour être plus loin de la circulation automobile.

Plan façades de l’école maternelle et du CAL Pierre-et-Marie-Curie dressé par Anne Del Vinquiere, Daniel Carton et Jean Pennel, juin 1990

Dévolution de l’ancienne école maternelle

En 1992, il est décidé d’attribuer le bâtiment préfabriqué de l’ancienne école maternelle pour la bibliothèque de l’Amicale
laïque.

En 1998, deux plaques commémoratives en hommage à Eugène Fourcroy, ancien président de l’Amicale laïque, sont inaugurées par Gérard Caudron, maire, au siège de l’amicale laïque.

La salle d’activité et la bibliothèque sont dénommées espace Eugène-Fourcroy. La bibliothèque de l’amicale avait ouvert ses portes en février 1954 au sein de l’école de garçons.

Sinistre

Le 7 juillet 2004, une partie de l'école Pierre-et-Marie-Curie est ravagée par un incendie (salle d’évolution). Après expertise,
une indemnité de 491 320 est versée par la compagnie d’assurance de la ville pour le préjudice subi. Les travaux de reconstruction des locaux sont prévus entre les mois de juin et octobre 2005 afin de causer le moins de gêne durant la période de fonctionnement de l’école. Des retards sont à déplorer et en septembre, les travaux n’ont toujours pas débuté. La réception définitive des travaux se fait en juillet 2006.

Cantine scolaire

En février 1969, le conseil des parents d’élèves des écoles publiques d’Ascq informe le maire qu’une enquête portant sur la création d’un restaurant scolaire a été réalisée auprès des parents d’élèves. Sur les 331 élèves inscrits à l’époque, 140 envisagent de fréquenter la cantine en cas de construction. Cette question a retenu l’attention de la municipalité qui a entrepris les démarches en ce sens.47 La construction d’une maison de jeunes est ajoutée au projet et c’est dans cet objectif que la commune décide d’acquérir aux consorts Leduc Lambert un terrain situé lieudit Entre-deux-Villes cadastré A 1731. Le 10 octobre 1969, la société BSM est choisie pour la construction de la maison de jeunes (deux classes type comme à l’école maternelle), cependant aucune société n’est retenue pour la réalisation de la cantine scolaire, le conseil municipal préférant attendre que la construction des 320 logements prévue à partir du 1er octobre soit terminée. Ces constructions sont déclarées d’utilité publique par un arrêté préfectoral en date du 29 décembre 1969. En janvier 1970, le maire demande l’inscription au VIème plan de développement économique et social de la maison de jeunes et du restaurant scolaire. La maison de jeunes est prévue pour accueillir 150 jeunes et le restaurant 200 enfants par jour. Ce chiffre tient compte de la future construction de la Ville Nouvelle Est.

En mai 1971, le président du conseil de parents d’élèves interpellent le maire sur la saturation de la salle de classe faisant office de réfectoire : 41 filles des classe primaires, 40 enfants de la maternelle et 4 adultes chargés de la surveillance et du service, soit un total de 85 personnes dans une pièce de 57 m². À la rentrée scolaire 1971, les cantines fonctionnent désormais dans deux salles de classe du groupe scolaire, selon le conseil municipal cette situation n’est plus adaptée aux besoins, il décide donc d’implanter rue de l’Abbé-Lemire un bâtiment préfabriqué à usage de réfectoire-cuisine et salle de classe. La réception des travaux de construction de la maison de jeunes à lieu le 11 décembre 1971 et ceux du restaurant scolaire le 12 mars 1974.

Le Massacre d'Ascq

Dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, 86 hommes d’Ascq âgés de 15 à 74 ans furent massacrés par des SS de la 12ème division blindée Hitlerjugend.
Le 1er avril 1944, un groupe de résistants ascquois décide d’un sabotage sur la voie ferrée pour arrêter un train de marchandises allemand. A 22h44 la charge explosive saute mais au lieu d’arrêter le train de marchandises, c’est un convoi transportant des SS de la 12ème division blindée Hitlerjugend qui est stoppé.
En représailles, les SS vont se venger aveuglément sur la population d’Ascq. Entre 23h15 et 00h40, 86 hommes, des civils innocents âgés de 15 à 74 ans, sont massacrés.
L’école Pierre et Marie Curie a une place importante dans l’histoire de ce massacre de civils perpétré pendant la Seconde Guerre mondiale. A partir de 3h30 du matin, suite à l’arrêt du massacre par des Feldgendarmes de Lille, des gendarmes français décident d’emmener les corps des victimes dans les salles de classe de l’école des filles.

N’ayant pas de brancard, le directeur Fernand Debruyne se munit d’une échelle pour aider au transport des corps. Au lever du soleil l’horreur de la tragédie apparait dans toute son ampleur. Il est alors décidé de réquisitionner des charrettes auprès des agriculteurs.

Les victimes sont alors rassemblées dans le gymnase de l’école, allongées sur des lits de paille.
Alors que des ambulances viennent chercher les blessés, les corps sont ensevelis dans un linceul par deux équipes de la Croix-Rouge. Le gymnase, transformé en chapelle ardente accueille alors les familles venues identifier un mari, un fils ou un frère.

Le 5 avril 1944, les funérailles des 86 victimes sont célébrées dans l’église Saint Pierre d’Ascq. Malgré la censure allemande, une foule immense de 20 000 personnes rend un hommage silencieux aux victimes ainsi qu’aux 75 veuves et 127 orphelins.

Les funérailles des 86 victimes devant l’église Saint Pierre d’Ascq